
Le défenseur de l’Olympique de Marseille, vainqueur de la Coupe du monde, Benjamin Pavard, a ravivé la rivalité avant le Classique de ce soir, promettant que l’OM mettra enfin fin à sa disette de Ligue 1 face à son rival acharné, le Paris Saint-Germain.
Le décor est planté dans un stade Vélodrome en pleine effervescence, les hommes de Roberto De Zerbi sachant qu’une victoire relancerait non seulement leur course au titre, mais mettrait également fin à une série de 1 836 jours sans succès depuis leur dernier triomphe en championnat contre le PSG.
⚔️ Une rivalité en chiffres
L’histoire raconte la domination parisienne, mais pas la suprématie absolue. En 109 rencontres officielles, le PSG mène au classement des confrontations directes avec 52 victoires, contre 34 pour l’OM, tandis que 23 matchs se sont terminés sur un score nul.
En Ligue 1, l’écart est plus serré. Paris compte 39 victoires en championnat, soit seulement sept de plus que les 32 de Marseille. Pourtant, ces dernières années, l’équipe de la capitale a dicté le rythme du match le plus acharné de France, écartant souvent l’OM avec une efficacité redoutable.
Pour Pavard, qui a rejoint Marseille cet été pour renforcer la défense phocéenne, ce déséquilibre est, selon lui, susceptible d’être corrigé :
Le Classique est une question de fierté, de passion et d’identité. Le PSG a peut-être dominé ces dernières années, mais ce soir, nous voulons montrer à la France et à l’Europe que Marseille ne baisse jamais les bras. Devant nos supporters, nous nous battons pour la victoire.
À quel point le Classique est-il déséquilibré par rapport aux grandes rivalités européennes ?
Le choc des clubs français est souvent critiqué pour son déséquilibre, mais un examen plus approfondi des principales rivalités européennes montre que les confrontations directes inégales ne sont pas rares.
Der Klassiker (Allemagne) : Le Bayern Munich a remporté 50 % de ses confrontations contre le Borussia Dortmund, contre seulement 26 % pour le BVB.
De Klassieker (Pays-Bas) : L’Ajax domine Feyenoord avec 49 % de victoires, contre seulement 26 % pour son rival de Rotterdam.
Clássico portugais : Porto remporte 48 %, tandis que Benfica affiche 29 %.
Derby d’Italia (Italie) : La Juventus devance l’Inter avec 46 % de victoires, contre 29 % pour les Nerazzurri.
Old Firm (Écosse) : Le Celtic devance les Rangers avec 47 % de victoires contre 36 %.
Certains derbies restent cependant très serrés :
El Clásico (Espagne) : Le Real Madrid mène 106-104 face à Barcelone en 261 matchs, sans doute la rivalité majeure la plus équilibrée du football.
Le meilleur de Belgique : Le Club Bruges (66) et Anderlecht (64) restent au coude à coude.
Derby d’Istanbul (Turquie) : Fenerbahçe (60) et Galatasaray (56) sont également très proches.
Le Classique du Nord-Ouest anglais : Manchester United (80) conserve une avance confortable sur Liverpool (67).
En comparaison, le Classique français se situe quelque part entre les deux, moins serré que le Clásico espagnol, mais sans pour autant égaler la domination du Bayern sur Dortmund.
Le combat de ce soir : Le moment de vérité de De Zerbi
Pour De Zerbi, ce soir représente bien plus que trois points. Depuis son arrivée, Marseille a cherché à se forger une identité audacieuse, alliant discipline tactique et intensité méditerranéenne. Face au PSG de Luis Enrique, toujours la puissance de la Ligue 1, le défi marseillais est clair : défendre avec la résilience de Pavard, attaquer avec la précision de Vitinha et exploiter la puissance du Vélodrome.
Si l’OM réussit, ce ne sera pas seulement une victoire sur son plus grand rival. Ce sera une rupture symbolique – la fin de près de cinq ans de frustration en Ligue 1 contre Paris.
Pavard a parfaitement résumé la situation :
Pour la ville, pour notre histoire et pour chaque cœur marseillais qui bat ce soir – nous jouons pour plus que des points. Nous jouons pour la fierté.
✅ Coup d’envoi : Ce soir au stade Vélodrome
⚡ Enjeu : Première victoire de Marseille en Ligue 1 contre le PSG depuis 2018
Joueur à suivre : Benjamin Pavard – leader de la défense olympienne avec un palmarès de vainqueur de la Coupe du monde